EGS La Gonâve

  Avec une superficie d’environ 743 km², l’Île de la Gonâve est la plus grande île d’Haïti après Hispaniola. Elle compte près de 90 000 habitants (estimation 2020), répartis principalement dans les communes de l’Anse-à-Galets (chef-lieu) et Pointe-à-Raquette, ainsi que dans de nombreux villages côtiers et de l’intérieur.
 

Située au centre du golfe de la Gonâve, l’île est bordée par des côtes rocheuses, des plages isolées et des zones arides, avec un climat marqué par une longue saison sèche. Historiquement, elle fut un refuge des Taïnos et un lieu de résistance marronne à l’époque coloniale. Plus tard, elle accueillit des projets pilotes agricoles et de santé, dont certains ont laissé une empreinte durable.

  La Gonâve est une terre singulière dans le paysage haïtien :

Un territoire insulaireà forte identité culturelle.

Une population résiliente vivant entre traditions de pêche, artisanat et agriculture de subsistance.

Un espace stratégique au centre du pays, à proximité de Port-au-Prince mais encore isolé par manque d’infrastructures.

  L’île présente un potentiel encore largement inexploité :
 

Agriculture adaptée : cultures vivrières (sorgho, maïs, manioc, pois, patates douces) et potentiel pour l’agroforesterie et les plantes médicinales.

Pêche et ressources marines : abondance de poissons, lambis, langoustes, pouvant soutenir une filière moderne de transformation et exportation.

Tourisme insulaire : plages intactes (Petit-Trou, Anse-à-Galets, Pointe-à-Raquette), grottes, paysages sauvages et culture traditionnelle.

Énergies renouvelables : fort potentiel solaire et éolien pour l’électrification communautaire.

Industries artisanales : vannerie, sculpture, tressage, produits marins transformés.
 

Ports et accès :

· Le port de l’Anse-à-Galets est le principal point de liaison avec la côte (Carrefour, Arcahaie).

· Plusieurs débarcadères secondaires desservent les villages côtiers.

· Une petite piste d’aviation existe à l’Anse-à-Galets mais nécessite modernisation.

Projets phares envisageables :

Développement de micro-réseaux solaires pour l’autonomie énergétique.

Modernisation du port de l’Anse-à-Galets et des débarcadères.

Création de circuitsécotouristiques et de séjours culturels.

Mise en place de coopératives de pêche et d’agriculture durable.

  La Gonâve est un trésor discret :

Sites naturels : plages encore vierges, grottes, collines sèches offrant des panoramas uniques.

Culture vivante : rara, cérémonies vodou, fêtes patronales.

Hospitalité : accueil simple et chaleureux des habitants.

Gastronomie locale : poisson grillé, lambis, cassaves, plats traditionnels.

Infrastructures d’accueil : quelques auberges à l’Anse-à-Galets et projets de maisons d’hôtes en cours.

  Une communauté solidaire et enracinée.

Un environnement préservé, loin du tumulte urbain.

Potentiel d’investissement dans l’énergie, la pêche, le commerce et le tourisme.

Qualité de vie simple, tournée vers la nature et la mer.

  L’île souffre d’isolement géographique et d’un déficit d’infrastructures. Une politique de décentralisation active permettrait :

· Le renforcement des liaisons maritimes et aériennes avec Port-au-Prince et les autres départements.

· La gestion durable de l’eau et des terres agricoles.

· La sécurisation énergétique par des micro-réseaux renouvelables.

· La valorisation du patrimoine naturel et culturel.

· La mise en place de services publics décentralisés (santé, éducation, formation).

  L’Île de la Gonâve se distingue par un climat social relativement paisible comparé à certaines zones continentales du pays. Cet atout représente un levier important pour l’investissement, le commerce insulaire et le tourisme communautaire.

Taux de criminalité limité, en particulier dans les villages côtiers et les zones rurales où la solidarité reste une valeur centrale.

Communautés soudées, où la cohésion sociale et les réseaux traditionnels (associations, églises, diaspora) renforcent la sécurité collective.

Absence de grands centresurbains congestionnés, ce qui réduit les risques liés aux violences urbaines et favorise un environnement plus serein.

Stabilité sociale grâce à la prédominance des activités de pêche, petite agriculture et artisanat, qui structurent la vie locale.

Zones de vigilance : certaines routes intérieures et pistes d’accès peuvent poser des problèmes d’accessibilité et nécessitent un encadrement sécuritaire et logistique pour garantir la fluidité des échanges.

Potentiel de résilience : l’insularité oblige au développement de systèmes communautaires d’entraide et de gestion des risques, notamment face aux catastrophes naturelles (cyclones, sécheresses, inondations côtières).

Cette atmosphère simple et paisible fait de la Gonâve une destination propice au tourisme familial, écologique et culturel, tout en renforçant la confiance des investisseurs et des partenaires de développement.

  Un tissu associatif dynamique agit déjà dans divers domaines :

· Coopératives de pêcheurs et groupements d’agriculteurs.

· Associations de femmes pour l’artisanat et le petit commerce.

· ONG locales pour l’éducation, la santé et l’environnement.

· Diaspora gonâvienne active dans le soutien financier et logistique.

  La Gonâve est une île d’avenir, riche de traditions, de courage et de ressources inexploitées. La découvrir, y investir ou y vivre, c’est contribuer à écrire une nouvelle page de résilience et de prospérité au cœur d’Haïti.